Après mon école de commerce (Neoma BS - Reims), j’ai donc choisi de faire mon stage de fin d’étude en tant que chargée de projet logistique dans un des leaders du bâtiment, en me disant que rentrer dans un grand groupe après une école était ce qui serait le plus facile pour trouver un job après. Ils m’ont d’ailleurs proposé un CDD à la direction logistique suite à mon stage puis un CDI, que j’ai finalement décliné car je voulais quitter Paris. J’aimais beaucoup mon boulot mais je sentais déjà qu’il y avait des petites choses qui me chatouillaient un peu : le mode de direction pyramidale, le management, des licenciements non justifiés…
Le hasard à fait qu’en cherchant du boulot en région, j’ai retrouvé un job dans ce même groupe à Lyon. C’était une plus petite équipe, très autonome, et un boulot entre le siège et le terrain. J’y suis restée 4 ans puis j’ai fini par poser ma démission.
J’avais des opportunités de changements de postes variées en interne mais je sentais des dissonances entre mes valeurs et ce que je voyais au boulot. Trop peu d’initiatives étaient mises en place pour répondre à la problématique de la gestion des déchets alors que nous étions leader du marché sur le BTP; les arguments écologiques étaient mis en avant uniquement dans le but d’attirer des profils jeunes, qui cherchent plus de sens dans leur métier… Et en plus de tout ça, je me sentais seule dans ces questionnements, ces prises de consciences.
A la veille de mes 30 ans, il fallait que je me bouge un peu pour me réaligner avec mes valeurs personnelles.
Ma prise de décision s’est faite en 2 étapes :
Pour trouver un job qui me correspondait, j’ai donc commencé par élaborer une liste de critères très longue pour mon changement de vie, comme par exemple :
En fait, j’estimais que le leader mondial du bâtiment pouvait faire plus d’effort pour la réduction des déchets et la gestion des transports. C’est pas le non engagement qui me gênait car il y en avait mais la manière dont c’était fait. Je sentais que j’étais la seule à y croire. Je ne voyais pas comment changer les choses de l’intérieur, car la structure n’était pas assez mûre ni ouverte au changement. Je me suis donc dit début 2021 : d’ici la fin de l’année je dois changer de boulot.
J’ai commencé par suivre des MOOC sur l’économie circulaire, j’ai lu pleins de ressources, de livres. Ça répondait vraiment à des aspirations que j’avais. Et dans ce même mouvement je me suis inscrite à l’Exploration, le programme de Ticket for Change, qui permet de trouver sa voie et remettre du sens dans sa vie pro.
Le weekend d'exploration m’a donné le coup de pied aux fesses dont j’avais besoin. Ça a été mon premier mouvement, celui où je ne peux plus faire demi-tour. Cela m’a donné l’élan d’aller me trouver une une place ailleurs. Le fait de rencontrer des personnes qui sont dans la même situation, avoir des témoignages inspirants, recevoir des mails tous les mois qui te rappellent pourquoi tu t’es engagée.
Après le weekend d’exploration, j’ai parlé à qui voulait bien entendre que je voulais changer de boulot et j’en ai parlé à Thomas, cofondateur de Oé, qui fait partie du réseau de Ticket for Change.
Il me comprenait : il venait d’un grand groupe aussi, il comprenait les dissonances que je ressentais et pourquoi je pensais que je ne pouvais pas quitter mon boulot, mon salaire, comme ça.
On échangeait beaucoup sur la certification BCorp parce qu’un des gros points qui fait que j’ai quitté mon ancienne boîte, c’est le système de management, et je voulais comprendre si ce label était encore un label creux ou non. Finalement, suite à nos échanges, je suis tombée amoureuse de ce label et je me suis dis : je veux rentrer dans une entreprise B Corp.
Parallèlement j’ai fait mon bonhomme de chemin en parlant, recherchant les secteurs dans lesquels travailler. 6 mois plus tard, Thomas m’a évoqué leur besoin de recruter en logistique chez Oé. J’ai pris mon temps pour apprendre à connaître l’entreprise, leurs valeurs et ils m’ont fait une proposition de poste. J’ai dit oui.
Aujourd’hui je suis donc responsable de la logistique externe(achat de vin en vrac, gestion de l’activité et logistique avec notre embouteilleur) et je développe la partie “consigne” où tout est à inventer.
Trouver un job qui a du sens a changé plusieurs choses chez moi :
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